Se lancer dans les conserves sans s’empoisonner

Ah, l’automne! Ses lainages, ses tartes et ses récoltes viennent nous rappeler que nous serons bientôt à moitié confinés pour d’autres raisons que le coronavirus. Et qui dit récoltes et confinement dit conserves.

Évidemment, si vous avez une grand-maman habile et généreuse de son temps, vous savez peut-être déjà tout ce qu’il y a à savoir (et plus!).

Mais pour les autres, qui se lancent tête baissée dans les pots Mason tels un survivaliste qui débute, il y a plusieurs choses à savoir.

Marinades : l’importance de la recette

J’ai peu d’expérience en marinades. C’est parce que j’ai les deux mains dans les tutoriels que je viens les partager avec vous. Par contre, ce que je sais déjà, c’est qu’une bonne marinade, ça ne va pas de soi. N’allez pas croire qu’un litre de vinaigre et deux branches d’aneth feront des cornichons de rêve. Il faut une recette. Et cette recette doit être excellente.

Malheureusement, je ne peux pas vous dire ce qui est excellent. C’est vraiment une question de goût. Mais je peux vous dire que mes premiers cornichons étaient horribles. Heureusement que je n’en avais pas fait 30 pots.

Le problème était dans le choix d’épices. Peut-être qu’un autre personne aurait trouvé ça bon, mais pour moi c’était dégueulasse.

Donc, ce que je vous conseille, c’est de trouver des recettes qui vous inspirent vraiment, de sentir les épices et d’explorer les magasins en vrac.

Par exemple, si vous adorez le parfum du clou de girofle, ne marinez pas les betteraves sans en mettre. Et ne trafiquez pas une recette pour en ajouter, trouvez une recette éprouvée où il y en a déjà. Ce n’est pas le temps de faire des expériences, surtout si vous avez beaucoup de betteraves.

La sécurité et les conserves

Parlons maintenant sécurité. Quand vous mettez une sauce à la viande en pot, vous comprenez bien qu’il y a un risque. Vous désinfectez les pots, les faites bouillir, etc.

Mais quand il est question de confitures ou de légumes, la plupart des gens se relâchent un peu. On se dit que le sucre tuera tous les affreux. Le vinaigre aussi. Mais ce n’est pas nécessairement vrai.

Une merveilleuse jeune Gaspésienne très sympathique vous explique tout ça en détail ici. C’est un peu long, mais les connaissances en valent la peine.

(D’ailleurs, on me souffle à l’oreille que la Gaspésienne en question a l’habitude de rendre visite aux agriculteurs pour les aider à mettre en conserve des récoltes moins jolies ou en surplus. Vous pouvez donc lui faire confiance!)

En gros, mieux vaut suivre les instructions à la lettre. Ce n’est pas compliqué, ça ne demande pas autant de matériel qu’on croit, et ça fait toute la différence entre avoir de délicieuses conserves pendant des mois et ouvrir un pot en croisant les doigts.

D’autres sites de référence

Le site par excellence à consulter pour préparer vos conserves est celui de Bernardin.

On y trouve des trucs, des recommandations et des recettes (allo, gelée de vin pour faire des canapés délicieux).

Si vous voulez éviter les empoisonnements alimentaires, c’est votre meilleur point de départ.

Sur le site de Ricardo, vous trouverez aussi un guide de la mise en conserve très bien fait. (Je vous conseille tout de même d’écouter d’abord la sympathique Gaspésienne afin de comprendre toute cette histoire du ph).

Et c’est tout pour l’instant. Cette fois-ci, j’ai essayé cette recette de cornichons et cette recette de betteraves. Je viendrai vous en donner des nouvelles dans quelques semaines.

En attendant, n’hésitez pas à partager vos recettes de confitures, de marinades, de fèves et autres sauces avec moi. J’ai bien l’intention de devenir une pro des conserves!

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