Bienvenue au Musée des coeurs brisés

Quand on veut effacer le souvenir de son ex, son odeur, ses petits mots doux et son visage, il n’y a pas trente-six solutions. On fait un sac avec ses affaires, et on s’en débarrasse. À moins de vivre à Zagreb…

Parce qu’à Zagreb, on vit les choses à fond. Et pour maudire son ancienne flamme avec élégance, il existe un musée des amours brisés, où les amoureuses déçues, les cocus et les amants éconduits peuvent entreposer des objets symboliques à tout jamais. Le musée a été si populaire qu’un deuxième musée a été ouvert à Los Angeles. Le Boulevard des rêves brisés, ça vous dit quelque chose ?

Il y a de tout au Musée des amours brisés, vraiment.

On ne choisit pas vraiment ce qui nous fait penser à une ancienne flamme. Parfois la relation pivote autour d’une chanson, d’autres fois, c’est autour d’un premier cadeau. C’est pour cette raison qu’on retrouve au musée toutes sortes d’objets, des lettres tristes aux vêtements farfelus. Parfois ça a été laissé avec humour, d’autres fois c’est pour se vider le cœur. En voici quelques échantillons qui proviennent des deux musées.

Reste. S.t.p.

Parmi les objets que ces pauvres gens ont déposés au musée, on retrouve les dix raisons de rester au Royaume-Uni écrites par un Anglais amoureux d’une Australienne depuis trois semaines. Ça n’a malheureusement pas empêché ladite Australienne de prendre la poudre d’escampette.

Le grille-pain de la haine

On lit sur le panneau « Je suis parti, j’ai traversé le pays et j’ai pris le grille-pain. Ça t’apprendra. Avec quoi vas-tu griller quoi que ce soit maintenant ? »

Les bottes d’Ana

Celui qui a déposé ces bottes dit qu’il les a achetées pendant leur voyage à Paris. D’autres filles les ont portées depuis, mais elles sont toujours les bottes d’Ana. Il a donc décidé de s’en débarrasser, pour en finir pour de bon.

La clé de son cœur

« Tu m’as parlé d’amour, tu m’as donné de petits cadeaux chaque jour, cette clé en était un. La clé du coeur. Tu m’as fait tourner la tête, tu refusais seulement de coucher avec moi. J’ai réalisé à quel point tu m’aimais seulement quand tu es mort du SIDA. »

Une robe de mariée en pot

Quand son ex est parti, après sept ans de mariage, il lui a dit qu’il étouffait dans leur mariage et qu’il ne l’aimait « probablement » plus. Comme c’est lui qui avait insisté pour se marier, la robe blanche en satin et à fleurs est devenue un symbole triste. Elle ne pouvait pas la donner et voir quelqu’un d’autre la porter, elle ne voulait pas non plus jeter une robe en bon état. Elle a donc décidé de la mettre dans un pot à cornichons, soulignant que les cornichons sont une belle métaphore.

De faux seins

Un jour, son ex est arrivé à la maison avec cette paire de faux seins. Elle avait de trop petits seins, il voulait donc  qu’elle porte ceux-ci pour l’exciter davantage. C’est à ce moment-là qu’elle a décidé de le quitter. Les fameux seins, eux, ont abouti au musée. Bien fait pour eux !

C’est une sacrée montagne russe que de revivre des amours et des amourettes qui n’auront pas passé le test du temps. Il faut probablement quelques heures pour s’en remettre.

Et vous ? Possédez-vous un objet qui se taillerait une place de choix au Musée des amours brisés ?

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